Une nouvelle drogue détectée en Belgique? Une question de Franco Seminara publiée dans la presse flamande!
En ce début d’année 2013, le député Franco Seminara posait une question à la Ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, sur la présence de « crystal meth » ou kétamine. Il s’agit d’une drogue (méthampétamine) ayant été signalée en Belgique. Sur base de cette question, le journal flamand « Het Laatste Nieuws » publait il y a quelques jours l’article suivant :http://www.hln.be/hln/nl/957/Binnenland/article/detail/1607671/2013/04/02/Drie-keer-zoveel-inbeslagnames-crystal-meth.dhtml
Un article également publié dans le »Standaard » : http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20130402_00526578
Utilisée à l’origine comme anesthésique en médecine vétérinaire, la kétamine serait de plus en plus populaire parmi les consommateurs de drogue. D’après les autorités en charge de ce phénomène, l’an dernier, on aurait enregistré des dizaines de saisies, alors qu’il n’y en avait que rarement auparavant.
Ci-dessous, vous trouverez l’intégralité de l’interpellation du Député Franco Seminara ainsi que la réponse de la Ministre :
Franco Seminara, PS: Des toxicologues renommés du pays tirent la sonnette d’alarme: la kétamine, utilisée à l’origine comme anesthésique en médecine vétérinaire, serait de plus en plus populaire parmi les consommateurs de drogue. D’après les autorités en charge de ce phénomène, pour la première fois cette année, on aurait enregistré des dizaines de saisies, alors qu’il n’y en avait que rarement auparavant. En outre, la présence de « crystal meth » (méthampétamine) aurait aussi été signalée en Belgique. Il s’agit d’une drogue, particulièrement populaire aux États-Unis, réputée pour l’addiction qu’elle provoque et son effet dévastateur. 1. Confirmez-vous une augmentation substantielle des saisies de kétamine sur notre territoire? 2. Pourriez-vous chiffrer l’ensemble de ces saisies pour cette année et les comparer aux années précédentes? 3. L’arrivée de plus en plus importante du « crystal meth » sur notre territoire fait-elle l’objet d’une vigilance accrue de la part des autorités belges et européennes en charge de la lutte contre le trafic de stupéfiants? 4. Des contacts particuliers avec les autorités américaines existent-ils en la matière?
Joëlle Milquet, Cdh:
1. et 2. L’existence et les dangers des produits illégaux que vous citez ne sont naturellement pas inconnus des divers services en charge de la lutte contre le trafic et la production de produits stupéfiants et plus particulièrement des services de police. Vous trouverez, ci-dessous, un tableau issu de la banque de données des services de police et reprenant les nombre et type de faits ayant donné lieu, depuis 2009, à la saisie en Belgique, des produits que vous mentionnez. Les données pour 2012 sont actuellement disponibles jusqu’au mois d’août uniquement.[GRAPH: 2012201310674-6-660-frnl1] [GRAPH: 2012201310674-6-660-frnl2] De manière globale, je constate que les faits pour lesquels des saisies ont été réalisées sont en légère augmentation mais restent globalement marginaux au regard de l’ensemble des faits et saisies effectués en matière de stupéfiants (moins de 0,20 %). Les services compétents n’en restent pas moins bien conscients de l’existence de ces problématiques, essentiellement liées au milieu dit « festif ». 3. Concernant le « crystal meth », je me réfère ici aux réponses que j’ai déjà formulées sur le sujet ainsi que ma collègue de la Santé publique. Tout produit stupéfiant illégal, a fortiori dangereux pour la santé, fait l’objet d’une vigilance accrue de la part des autorités compétentes. Sans empiéter sur les compétences de ma collègue de la Santé publique, je rappellerai ici l’existence de l' »Early warning system », système qui a d’ailleurs déjà fonctionné concernant le produit que vous citez. Au-delà, je rappelle également que le gouvernement a maintenu la production et le trafic de drogues de synthèse ainsi que la vente de stupéfiants comme priorités du Plan national de sécurité 2012-2015. Ces priorités devront être mises en oeuvre tant par la Police fédérale que par les zones de police locale. Ces problématiques (y compris celle des nouvelles substances psychotropes) sont et seront aussi incorporées dans la (future) stratégie de l’Union européenne en matière de drogues. 4. Les services de police belges entretiennent des contacts réguliers avec leurs homologues américains, tant dans le cadre de l’échange quasi quotidien d’informations que dans celui de l’organisation et du suivi d’enquêtes. Cette collaboration intervient essentiellement à l’initiative de la Police fédérale et via le canal des officiers de liaison. Ces services collaborent ainsi notamment dans le cadre du trafic de précurseurs existant entre nos pays et lié à la production de la métamphétamine.