13 October, 2024

La bactérie E.coli dans du fromage de chèvre? Franco Seminara demande à Sabine Laruelle de rassurer les consommateurs!

chevredescourmettes.com

Mercredi dernier, en Commission Santé Publique, le député Franco Seminara posait une question orale à Madame Sabine Laruelle, Ministre des Classes moyennes, des PME, des Indépendants et de l’Agriculture sur « la présence possible de la bactérie E. coli dans le fromage de chèvre ».

Monsieur Seminara a souligné l’importance pour L-l’AFSCA de garantir des contrôles suffisants pour faire face aux craintes actuelles dans le secteur de la chaîne alimentaire ainsi que de prendre des dispositions particulières pour rétablir la confiance des consommateurs.

Madame Laruelle a rappelé que chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’analyses de micro-organismes pathogènes et de germes indicateurs d’hygiène sont effectuées dans l’ensemble de la chaîne alimentaire dans le cadre du programme de contrôle de l’AFSCA.

En ce qui concerne la confiance des consommateurs en la sécurité alimentaire, elle a expliqué que ses services visaient à appliquer une politique de transparence.

Ci-dessous, voici le compte rendu complet de l’interpellation :

Franco Seminara (PS): Madame la présidente, madame la ministre, les consommateurs des différents pays européens, et de notre pays en particulier, sont confrontés à des informations troublantes. Après l’épisode de la viande de cheval retrouvée dans certaines lasagnes, chaque jour apporte son lot de mauvaises surprises.

Dernièrement, c’est la présence possible de la bactérie E.coli dans certains fromages qui est au cœur de l’attention de l’AFSCA. Cette dernière a en effet décidé de retirer du commerce et de rappeler le fromage de chèvre au lait cru de l’établissement Hardy de Selles Sur Cher (France), qui est affiné dans une usine anversoise.

Depuis l’infection d’E.coli en 2011, pour laquelle je vous avais déjà interpellée, le grand public sait que cette bactérie peut causer de graves intoxications alimentaires. Aujourd’hui, il paraît essentiel de pouvoir rassurer nos citoyens sur la qualité des produits qu’ils consomment. La confiance est primordiale en la matière.

D’où l’importance, madame la ministre, de vous entendre sur les questions suivantes. La présence de la bactérie E.coli dans le fromage incriminé, affiné dans une usine anversoise, est-elle susceptible de se retrouver dans d’autres fromages qui pourraient être présents dans nos rayons? Avez-vous des éléments rassurants à ce sujet? L’AFSCA garantit-elle les contrôles suffisants pour faire face aux craintes actuelles dans le secteur de la chaîne alimentaire? Vu le contexte actuel, des dispositions particulières sont-elles prises pour rétablir la confiance des consommateurs?

Sabine Laruelle, ministre: La présence de micro-organismes dans les denrées alimentaires ne peut évidemment jamais être totalement exclue vu leur présence naturelle dans l’environnement. Une contamination microbiologique des denrées alimentaires peut être due à des ingrédients contaminés ou à un manque d’hygiène lors de leur préparation, de leur production ou encore de leur conservation. Il est dès lors primordial que les entreprises prennent les mesures nécessaires afin d’éviter cette contamination, à savoir l’application des bonnes pratiques d’hygiène et la mise en œuvre d’un système d’autocontrôle.

Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’analyses de micro-organismes pathogènes et de germes indicateurs d’hygiène sont effectuées dans l’ensemble de la chaîne alimentaire dans le cadre du programme de contrôle de l’AFSCA. Cette démarche est basée sur une analyse de risque qui prend en considération les dangers potentiels et garantit donc un nombre de contrôles suffisant d’un point de vue statistique, étant entendu qu’il est impossible de tout contrôler et que les entreprises elles-mêmes effectuent également de nombreuses analyses dans le cadre de leur autocontrôle.

Dans le cadre du programme de contrôle de l’AFSCA, des analyses d’Escherichia coli indicateur d’hygiène et d’Escherichia coli pathogène sont réalisées dans différents types de fromages, chez les producteurs et dans le commerce.

Les résultats provisoires des analyses réalisées par l’AFSCA en 2012 sont très bons, étant donné que plus de 97 % des analyses d’Escherichia coli indicateur d’hygiène et plus de 99 % des analyses d’Escherichia coli pathogène étaient conformes.

Outre les analyses de denrées alimentaires, l’AFSCA procède aussi à des inspections chez tous les opérateurs actifs dans la chaîne alimentaire. Elle y contrôle notamment l’application des bonnes pratiques d’hygiène et de l’autocontrôle mis en place.

Les établissements laitiers industriels et les producteurs de produits laitiers fermiers sont inspectés une fois par an. Les résultats de ces inspections d’hygiène menées au cours de ces dernières années étaient eux aussi très satisfaisants. Ces résultats montrent que les entreprises laitières belges maintiennent un niveau élevé de sécurité alimentaire.

En ce qui concerne la confiance des consommateurs en la sécurité alimentaire, nous appliquons une politique de transparence, entre autres par la publication d’un rapport annuel très détaillé, la communication des rappels de produits au moyen du site internet de l’AFSCA et d’autres médias sociaux, et la publication de communiqués de presse. Il s’agit d’un instrument essentiel pour maintenir cette confiance sur le long terme: confiance va avec transparence.

Franco Seminara (PS): Madame la ministre, je vous entends bien et je vous remercie. Si je suis revenu vers vous, c’est parce que beaucoup de citoyens sont interpellés par tout ce qu’on entend, et je trouve qu’il est important de savoir ce que nous avons dans nos assiettes. Vous entendre est important pour tous.