Des tests génétiques en vente libre en Belgique? Franco Seminara interroge la Ministre de la Santé!
Le 27 novembre, en Commission Santé Publique, une question du député Franco Seminara était posée à la vice première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales, sur « les tests génétiques en vente libre en Belgique ».
Voici le compte rendu intégral :
« Franco Seminara : Le Conseil Supérieur de la Santé met en garde contre l’éventuelle instrumentalisation par des tiers (assureurs, employeurs, agences d’adoption, etc.) des tests génétiques, en vente libre et d’un accès de plus en plus facile. Il insiste aussi sur les conséquences psychologiques et rappelle que les résultats n’ont aucune validité clinique.
Que vous inspirent les recommandations du CSS?
Celui-ci affirme aussi que notre législation en la matière serait déficiente. Qu’en pensez-vous?
Enfin, la prévention et l’information destinées au grand public sont nécessaires. Des campagnes en la matière sont-elles prévues?
Laurette Onkelinx, ministre : Le Conseil supérieur de la santé, mais aussi le Conseil national de l’ordre des médecins et le European Academies Science Advisory Council ont fait part de leurs préoccupations: la documentation sur ces tests n’est pas suffisante, ni du point de vue clinique ni de celui de l’information du public.
Il n’y a pas, pour l’instant, de cadre légal et réglementaire pour ces tests, qui relèvent de l’exercice de l’art de guérir. La directive européenne In Vitro Diagnostic doit être revue, et pourrait constituer la base pour la régulation du Direct Consumer Genetic Testing en Belgique. Des informations se trouvent déjà au CSS, au Conseil national de l’ordre des médecins et au European Academies Science Advisory Council. Il y a aussi une publication récente de la Commission européenne sur les Genetic Tests for Health Purposes. Je vais toutefois demander au CSS et au collège de génétique humaine du SPF Santé publique comment mieux informer le public.
Franco Seminara : La sensibilisation et la prise de conscience sont nécessaires. Le travail se poursuit. »