Le budget 2013 : un effort nécessaire
Actuellement en séance plénière de la Chambre des Représentants, j’ai l’honneur d’entendre notre Premier Ministre, Elio Di Rupo, nous présenter les grandes lignes du Budget 2013 ainsi que les perspectives de la nouvelle politique fédérale.
Certes, il s’agit d’un budget difficile, qui demande de nombreux sacrifices aux citoyens dans un contexte de crise économique. Je comprends donc les critiques qui peuvent s’exprimer, mais il est aussi important de souligner le courage et la détermination de notre Premier Ministre qui a osé prendre ses responsabilités. Plus que jamais, ensemble, les forces vives de notre pays – citoyens, ménages, chefs d’entreprises, syndicats, jeunes, moins jeunes – nous devons tous additionner nos forces, nos intelligences et nos visions pour renforcer notre monde. Le monde bouge, est en mouvement, tantôt pour un mieux, tantôt pour le pire. Mais aujourd’hui plus que jamais soyons acteurs de notre destin ! Encore une fois, je rends hommage à Elio, qui connait au plus profond de lui, les contraintes et les réalités de vie de chacun d’entre nous !
Durant plusieurs semaines, nos ministres PS se sont battus pour défendre les droits des citoyens face aux menaces de vagues d’austérité en provenance de différents gouvernements européens. D’importantes négociations ont permis d’aboutir, mardi matin, à un accord sur le Budget 2013, «résistant face à l’austérité européenne» comme le souligne Thierry Giet, président du Parti Socialiste.
Cet après-midi, Elio Di Rupo nous présente son discours de politique générale à la Chambre des Représentants. Les députés peuvent prendre connaissance des différentes mesures adoptées par le comité ministériel : en effet, notre Premier ministre détaille les aboutissements des négociations budgétaires ainsi que les perspectives de la nouvelle politique fédérale. Dès vendredi, les députés seront chargés de procéder à un vote de confiance au gouvernement.
Budget 2013 : un budget de « résistance » pour le PS
Le travail de longue haleine fourni par le Premier ministre débouche sur un accord entre les 6 partis de la coalition de notre gouvernement fédéral. Durant les pourparlers, les représentants du PS n’ont pas hésité à s’opposer aux mesures d’austérité avancées par les autres négociateurs.
Ainsi, via le combat de madame Onkelinx, le pouvoir d’achat des citoyens, le modèle social actuel ainsi que la contribution des revenus du capital ont été défendus.
Parmi les principales mesures prises, notons que le PS a :
– obtenu le maintien de l’indexation des salaires et le relèvement du salaire minimum ;
– rejeté la proposition de diminution des pensions ou des allocations sociales ;
– refusé de toucher à la qualité des soins de santé ainsi qu’au portefeuille des patients ;
– récusé l’augmentation de la TVA, celle des impôts sur le travail ou sur la consommation ;
– revendiqué un modèle fiscale plus juste qui fera contribuer plus qu’aujourd’hui les revenus du capital.
Ce modèle vient contrer les mesures trop rigoureuses qui dépouillent, un peu partout en Europe, les portefeuilles des citoyens. Notre pays mise, au travers de son nouveau budget, sur une relance économique soutenue par près de 300 millions d’euros et une approche à la fois plus sociale et moins austère.
Concrètement, l’action du PS se traduit par une poursuite de la relance combinée au maintien du pouvoir d’achat des ménages. De même, celle-ci a permis de dégager d’importants moyens afin de relever les bas et moyens salaires ou encore de revaloriser les pensions les plus basses en 2013. Toujours dans le but de défendre les bas et moyens salaires, le PS s’est dressé contre la hausse de la TVA.
D’autre part, ce nouveau budget prévoit quelques 400 millions d’euros afin de soutenir les PME, de relever le salaire minimum et d’encourager la création d’emplois. D’ailleurs, 800 emplois devraient être créés durant l’année 2013 dans le secteur des soins de santé. Secteur qui a été largement défendu par la vice-première socialiste, notamment en matière de « portefeuille des patients ».
Finalement, de nouvelles mesures concrètes ont été prises dans le but de mieux contrôler les banques et le monde des finances : protection des épargnes contre la spéculation, interdiction d’octroyer des bonus aux dirigeants des banques soutenues par l’Etat, encouragement de l’investissement des banques dans l’attribution de crédits aux PME via l’épargne…
Loin de défendre les revenus du capital, trop souvent valorisé au sein des majorités, le PS a fait entendre sa voix et a préféré imposer un schéma qui défend les citoyens : travailleurs, pensionnés, allocataires sociaux… De premières avancées encourageantes qui laissent entrevoir de meilleures perspectives, et surtout, un avenir plus juste pour l’ensemble des Belges.
Concluons en reprenant le discours de notre Premier Ministre qui affirme que « notre pays a plus que jamais besoin, contre vents et marées, de tenir le cap du redressement durable. C’est pourquoi le Gouvernement demande la confiance de la Chambre ».
L’intégralité du discours du Premier Ministre disponible via ce lien :