20 November, 2024

Réduction des émissions de C02 de 14,6 % pour l’année 2009

Le Député fédéral Franco Seminara a interpellé  le Ministre du Climat et de l’Energie, Paul Magnette, sur la réduction en Belgique des émissions de CO2 de 14,6 % pour l’année 2009.

Le 15 janvier 2011, la Belgique a communiqué à la Commission européenne son rapport d’« Inventaire national des émissions de gaz à effet de serre 2011 » sur le mécanisme de surveillance des émissions de gaz à effet de serre (GES).  Cet inventaire est le fruit d’une étroite collaboration entre le niveau fédéral et les trois régions au sein du groupe de travail « Emissions » du Comité de Coordination de la Politique Internationale de l’Environnement.

Les émissions totales de gaz à effet de serre en Belgique s’élèvent pour l’année 2009 à 124,4 millions de tonne d’équivalent-CO2. Si l’on compare ces émissions avec l’année précédente (2008) ou avec l’année 1990, on constate une diminution importante des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’année de référence (-14,6%). Ceci amène les émissions nationales à un niveau inférieur à l’objectif de Kyoto, mais également une diminution sensible des émissions par rapport à 2008 (-7,89%). Ces chiffrent démontrent la bonne volonté de la Belgique à réduire ses gaz à effet de serre et, a fortiori, le travail sérieux accompli à long terme par vos services.

De manière globale, l’industrie européenne a rejeté en 2009 quelque 13,6% de gaz à effet de serre en moins par rapport à 2008.

Il a été demandé au Ministre de l’Environnement de préciser de quelles manières ces bons résultats ont été obtenus en dehors des causes liées à la crise économique et aux températures exceptionnelles connues lors de l’année 2009. Après analyse par secteur, quels sont ceux qui ont connu une diminution considérable ? Une stagnation ? Une augmentation ?

La Belgique pourrait se prononcer pour le passage de 20 à 30% de réduction des GES au niveau européen

Selon le Ministre Paul Magnette, l’année 2009 a en effet été marquante en termes de réductions d’émissions de gaz à effet de serre, surtout dans les secteurs de la transformation énergétique (-30,1%) et des processus industriels (-14,8%). Il n’est pas possible d’indiquer dans quelle proportion la diminution observée en 2009 est directement lié à la crise.

On observe une tendance structurelle à la baisse dans tous les secteurs, à l’exception notable du transport et des bâtiments. Le chauffage représente dorénavant le premier secteur d’émission en Belgique. C’est ici que le potentiel de réduction est actuellement le plus important. Quant aux émissions du transport, elles augmentent depuis 1990 (+30,6%) et sont susceptibles de dépasser à terme tous les autres secteurs.

Les bonnes performances rencontrées dans les secteurs industriel et de la production énergétique ne permettent pas de compenser les hausses observées dans le transport et les bâtiments. En effet, le secteur industriel étant couvert par le système européen d’échange de quotas d’émission (EU ETS), les droits d’émission qui leur ont été attribués ne sont plus disponibles pour couvrir des émissions d’autres secteurs. Les droits excédentaires par rapport au niveau réel des émissions dans ces secteurs restent à leur disposition et constituent une réserve. En conséquence, le respect de nos engagements sous le Protocole de Kyoto passe toujours par des efforts supplémentaires à réaliser dans les secteurs du chauffage des bâtiments et du transport.

Quant à la production et à l’utilisation des sources d’énergie renouvelables, même en progrès, ces sources restent pour l’heure encore minoritaires par rapport aux autres énergies.

Une analyse détaillée des statistiques d’émissions de gaz à effet de serre sera disponible fin mars lors de la notification du « national inventory report » à la Commission européenne. Ces résultats indiquent clairement que l’objectif européen de réduction des émissions de 20% à l’horizon 2020 sera atteint sans effort additionnel lors que notre potentiel de réduction reste important. Il est donc important que la Belgique se prononce maintenant pour le passage de 20 à 30% de réduction des GES au niveau européen.

En guise de réplique, le Député fédéral Franco Seminara a souligné le travail réalisé par le Ministre Paul Magnette en la matière: je trouve qu’il est réducteur de nuancer ces bons résultats en se basant uniquement sur le ralentissement économique et les températures atypiques connues durant l’année 2009. Ces chiffres démontrent également la bonne volonté de la Belgique de réduire ses émissions de CO2.