23 March, 2024

Les risques liés aux tatouages et piercings – Question de Franco Seminara

Le Député fédéral Franco Seminara a interpellé oralement ce mardi 30 novembre la Vice-première Ministre, Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Mme Laurette Onkelinx, sur les risques liés aux tatouages et piercings.

Les tatouages et piercings se font de plus en plus courants dans notre société. Plus qu’un effet de mode, c’est un art de vivre pour bon nombre. Un art qui se professionnalise et qui a pignon sur rue un peu partout en Belgique.

Le succès de ce phénomène est tellement grand qu’un salon leur a même été consacré à Bruxelles avec le rassemblement de plus de 150 spécialistes du tatouage venus du monde entier. L’occasion était donc donnée de mettre l’accent sur les risques liés à une pratique qui peut comporter de gros risques pour la santé de nos concitoyens.

Bien qu’un arrêté royal de 2005 réglemente la profession de tatoueur et impose déjà un certain nombre d’obligations du commerce, diverses infractions sont toujours observées. Parmi les plus fréquentes : le placement d’implants sous-cutanés, le placement de tatouages sur des mineurs d’âge sans autorisation des parents, l’absence d’appareillage conforme, d’affiches et de formulaires d’approbation pour le client, ainsi que l’absence d’enregistrement.

Dans un souci de pédagogie à l’attention d’un public de plus en plus friand de tatouages, le Député fédéral Franco Seminara a demandé à la Ministre de rappeler les précautions que ces derniers doivent prendre ainsi que les obligations soumises aux tatoueurs agréés.

En vue d’améliorer la protection de ces personnes, il sera rappelé à la Ministre qu’elle avait jadis évoqué l’opportunité de renforcer l’arrêté royal de 2005 en imposant deux jours de réflexion avant l’exécution d’un tatouage et en obligeant de préciser la grandeur de celui-ci dans un contrat.

Pour la Ministre, certaines adaptations légistiques sont encore nécessaires. En coordination avec son administration, Madame Onkelinx a proposé auprès du conseil supérieur de la Santé différentes demandes d’avis relatives à :

–          La question de délai de réflexion pour les mineurs d’âge

–          La question du maquillage permanent

–          La question des exceptions éventuelles pour les piercings/tatouages en foires et salons

–          La question de l’effacement des tatouages, de l’épilation laser et usage de celui-ci à des fins esthétiques.

Le Conseil supérieur de la Santé doit prochainement répondre à ces interrogations dans le courant du mois de décembre.

Contrôle des praticiens :

Les agents de l’administration de la Ministre contrôlent de façon régulière les locaux, matériels, documents, enregistrement des praticiens, infos fournies au client. Pour ce dernier, un folder d’information relatif aux précautions et règles d’hygiène à respecter lors de la réalisation d’un tatouage-piercing, destiné au public « adolescents et jeunes adultes », est en voie de finalisation.

Illustration: By Matthew Trevethan from Detroit, USA  via Wikimedia Commons